Een fabrieksarbeider pleegt een moord en verschanst zich op een zolderkamer. Hij wacht er het moment af waarop de politie zal binnenvallen en hem arresteren. Tijdens de nacht herinnert hij zich de gebeurtenissen die tot zijn ‘crime passionnel’ hebben geleid…
Van alle klassieke films die voortkwamen uit de samenwerking tussen regisseur Marcel Carné en dichter/scenarist Jacques Prévert (waaronder QUAI DES BRUMES, LES VISITEURS DU SOIR en LES ENFANTS DU PARADIS) is LE JOUR SE LÈVE het meest exemplarisch voor de stroming binnen de Franse film die bekend staat als poëtisch realisme (melancholische noodlotsdrama’s die het grauwe klimaat van het vooroorlogse Frankrijk reflecteerden). Carné was de regisseur van de ‘atmosphère’ en Prévert de scenarist die elke banale dialoog poëtisch kon doen klinken.
Jean Gabins vertolking van de in het nauw gedreven moordenaar is de synthese van zijn vooroorlogse rollen van gedoemde proletarische antihelden.
« Tu vas la taire, ta gueule ? »
« Lui, il boit du lait quand les vaches mangent du raisin. »
« T’as peut-être les idées larges mais t’as la tête trop p’tite. »
« Elle n’est pas charmante, elle est le charme. Elle n’est pas drôle, elle est l’humour. » - Prévert over Arletty
« Le travail-bagne, la vie sans âme, l’amour fané, les ciels de plomb, l’air suffocant des villes, la détresse moderne donnent à ce film une valeur qui, on le conçoit, n’a rien d’apéritif ni de digestif ; mais c’est là une œuvre d’art sans défaillance ni concession où Jean Gabin réalise comme jamais son personnage, où Prévert fait s’envoler à l’aise son authentique poésie libertaire, sur un thème de Jacques Viot, aussi vrai et aussi simple que la Seine à Billancourt. Acteurs, thèmes et paroles sont fondus, baignés dans des images qui ne sont jamais vulgaires, banales ou malsaines. Un film noir mais propre. » Georges Altman, 1939, La Lumière